
La Camargue, c’est un peu comme un décor de cinéma : un mélange entre un western, un documentaire animalier et un tableau impressionniste. Imaginez : d’immenses marais qui scintillent au soleil, des chevaux blancs qui galopent avec grâce (et un peu de boue sur les pattes), des taureaux qui vous observent avec un air fier, et surtout… des flamants roses par centaines, perchés sur leurs échasses naturelles comme s’ils avaient inventé la mode du yoga sur une patte.
Maintenant, ajoutez à ce tableau votre fidèle vélo, une gourde pleine (très importante, on y revient), un casque vissé sur la tête, et une envie d’aventure. Voilà, vous êtes prêt pour une traversée de la Camargue qui n’a rien d’un simple tour de pédale. Ici, chaque kilomètre est une rencontre, une découverte, et parfois une petite surprise (le moustique camarguais, par exemple, est un adversaire redoutable, même pour les cyclistes chevronnés).
La Camargue est un territoire un peu à part, coincé entre deux bras du Rhône et bordé par la Méditerranée. On la décrit souvent comme un bout du monde à deux pas de la civilisation. C’est vrai : en une journée, on peut passer de l’agitation de Montpellier ou de Marseille au calme hypnotisant des marais camarguais.
Ici, tout est singulier. Les paysages changent au gré des saisons et de la lumière. Le matin, les brumes enveloppent les rizières d’un voile mystérieux. L’après-midi, le soleil embrase les salins et transforme l’eau en un tableau rose orangé. Et le soir venu, les flamants roses semblent organiser un ballet aérien rien que pour vous.
Franchement, pas besoin d’un filtre Instagram : la Camargue est naturellement photogénique.
Pourquoi choisir le vélo ? Parce que c’est le seul moyen de profiter vraiment de cette immensité sans l’abîmer. La voiture va trop vite, la marche est trop lente (et un peu fatigante pour traverser tout ça), mais le vélo est un compromis parfait.
Et puis, soyons honnêtes : le relief de la Camargue est plat. Mais plat-plat. Autrement dit, même si vos mollets sont plus habitués à pousser le caddie qu’à gravir l’Alpe d’Huez, vous pouvez y aller sans crainte. Ici, pas de pentes infernales, seulement le vent (parfois joueur) et le soleil (souvent généreux).
À vélo, on prend le temps de regarder autour de soi, de s’arrêter au bord d’un étang, d’écouter les cris étranges d’un flamant rose (pas vraiment mélodieux, mais attachants) ou encore de saluer un gardian qui passe fièrement sur son cheval.
Bref, la Camargue, ça se savoure à deux roues.
Le point de départ incontournable, c’est les Saintes-Maries-de-la-Mer. Cette petite ville a une aura particulière : c’est un haut lieu de pèlerinage, une station balnéaire, et un village où chaque ruelle semble vous inviter à la découverte. Son église fortifiée domine la mer, et son ambiance méditerranéenne vous met immédiatement dans le bain.
De là, vous suivez les pistes et petites routes cyclables qui longent les canaux, traversent les marais, et vous guident vers Aigues-Mortes, cette cité médiévale posée au milieu des salins comme un décor de Game of Thrones. Ses remparts imposants racontent mille ans d’histoire, mais soyons honnêtes : après 30 km de vélo, vous serez peut-être plus tenté par une terrasse qu’une leçon d’architecture.
Sur la route, impossible de résister aux arrêts :
La Camargue, c’est aussi un voyage culinaire. Vous trouverez sans peine une auberge où déguster :
Et si vous avez encore un peu de place, testez les douceurs locales : fougasses, tartes ou glaces artisanales. Après tout, vous l’avez mérité : chaque calorie avalée est une excuse pour pédaler un peu plus.
La Camargue peut se découvrir toute l’année, mais les meilleures saisons restent le printemps et l’automne. Les couleurs sont sublimes, la météo clémente, et les moustiques moins agressifs (oui, on les mentionne encore, car eux aussi font partie du folklore).
En été, c’est possible aussi, mais il faudra jouer la carte du matin ou du soir. À midi, le soleil tape fort, et même avec une casquette, vous risquez de ressembler à une tomate provençale.
Les options sont multiples. Si vous êtes attaché à votre fidèle monture, amenez-la. Mais si vous préférez voyager léger, sachez que les loueurs locaux proposent tout : du vélo de ville classique au vélo électrique.
Et ne rougissez pas à l’idée d’opter pour l’électrique : personne ne jugera vos mollets. Au contraire, vous aurez encore l’énergie de lever votre verre de rosé le soir venu.
La traversée de la Camargue en vélo, c’est bien plus qu’un itinéraire : c’est une immersion totale dans un territoire sauvage et poétique. Chaque coup de pédale vous rapproche un peu plus d’un flamant rose, d’un paysage inédit ou d’un sourire partagé avec un habitant.
C’est une aventure simple, accessible, mais profondément marquante. Vous reviendrez peut-être avec quelques piqûres de moustiques, des jambes un peu lourdes… mais aussi la sensation d’avoir vécu une expérience unique, hors du temps.
Alors, prêt à enfourcher votre vélo ? La Camargue vous attend, et elle a beaucoup de choses à vous raconter.
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