La Joconde au Louvre : secrets et coulisses de la salle des États

Star incontestée du Louvre, La Joconde attire chaque année des foules dignes d’un concert de rock — sans jamais cligner des yeux. Derrière son célèbre sourire (et sa vitre blindée), elle règne sur la salle des États, entourée d’autres chefs-d’œuvre souvent ignorés. Spoiler : elle n’est pas seule sur scène !
La Joconde au Louvre : secrets et coulisses de la salle des États
Musée9/28/2025

Ah, La Joconde. Peu de tableaux peuvent se vanter d’avoir un tel CV : star mondiale, protégée par une vitre blindée, entourée de fans hystériques armés de smartphones, et capable d’attirer à elle seule des millions de visiteurs chaque année. On pourrait presque s’attendre à ce qu’elle signe des autographes en fin de journée.

Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que ce petit portrait de 77 cm sur 53 cm est exposé dans un lieu monumental : la salle des États, l’une des plus grandes et prestigieuses salles du musée du Louvre. Cette salle, c’est un peu son palais, sa scène, son concert permanent. Et comme toute star, Mona Lisa ne se produit pas seule : autour d’elle, d’autres chefs-d’œuvre méritent amplement qu’on leur prête attention.

Alors, comment profiter au mieux de cette rencontre avec le sourire le plus célèbre du monde ? Plongeons ensemble dans l’histoire, les coulisses et les petites astuces pour apprécier pleinement la salle des États.

L’histoire de La Joconde et son arrivée au Louvre

De Léonard de Vinci à François Ier

La Joconde voit le jour à Florence vers 1503, sous les pinceaux de Léonard de Vinci. On suppose qu’elle représente Lisa Gherardini, épouse d’un riche marchand de soie. Mais, comme souvent avec La Joconde, rien n’est totalement certain — ce qui ajoute évidemment au mystère.

En 1516, Léonard est invité en France par François Ier, grand amateur d’art. Le maître apporte avec lui plusieurs œuvres, dont ce portrait qu’il garde précieusement. Après sa mort, le tableau entre dans les collections royales. Pendant des siècles, il voyage discrètement : de Fontainebleau à Versailles, puis aux Tuileries, avant de trouver refuge au Louvre.

Ironie du sort : ce tableau, aujourd’hui entouré de barrières, n’était pas toujours traité avec tant d’égards. Au XVIIᵉ siècle, il ornait même une salle de bains royale — ambiance spa chic, mais pas franchement sécurisée.

Du château de Fontainebleau au musée du Louvre

Le statut de star de La Joconde n’est pas immédiat. Pendant longtemps, elle est admirée, certes, mais pas au point de provoquer des files d’attente interminables. Tout bascule au XIXᵉ siècle : écrivains et critiques, de Stendhal à Théophile Gautier, louent son mystère et son sourire.

Puis vient l’épisode qui la propulse dans la légende : le vol de 1911. Un certain Vincenzo Peruggia, ouvrier italien, réussit à subtiliser le tableau et à le cacher… sous son lit. Deux ans plus tard, il est retrouvé à Florence. L’affaire fait les gros titres, et soudain, le monde entier ne parle plus que d’elle.

Depuis, chaque apparition de La Joconde attire les foules. Lorsqu’elle voyage (au Japon, aux États-Unis), c’est un événement diplomatique majeur. Au Louvre, elle est désormais l’œuvre la plus surveillée, photographiée et commentée. Bref : une célébrité internationale avant même l’ère des réseaux sociaux.

La salle des États : un écrin pour une star mondiale

Aménagements et scénographie pour accueillir la foule

Recevoir Mona Lisa et ses millions de visiteurs, c’est un défi logistique permanent. Depuis 2005, la salle des États a été totalement réaménagée :

  • La Joconde est protégée par une vitre blindée (elle a survécu à un jet de tasse à café en 2009, donc oui, c’était nécessaire).
  • Elle est posée sur un mur indépendant, légèrement isolée, avec une barrière qui impose une distance.
  • La file d’attente est organisée comme à l’aéroport, avec un cheminement obligatoire.

Résultat : chaque jour, des milliers de personnes défilent, smartphones levés, pour capturer ce sourire. On dirait presque un tapis rouge permanent, sauf qu’ici, l’actrice principale ne bouge pas.

Les autres chefs-d’œuvre de la salle (Véronèse, Delacroix…)

Mais soyons honnêtes : beaucoup de visiteurs entrent, foncent droit vers La Joconde, prennent une photo, et repartent. Grave erreur ! Car la salle des États, c’est aussi une galerie de trésors monumentaux.

  • Les Noces de Cana de Véronèse : un tableau immense (près de 70 m² !) représentant un banquet biblique. C’est littéralement le plus grand tableau du Louvre. Ironie : il est accroché juste en face de La Joconde, mais presque personne ne le remarque vraiment.
  • Delacroix : ses toiles monumentales emplissent les murs de couleurs vibrantes, comme si elles voulaient rivaliser avec le sourire de Mona Lisa.
  • D’autres maîtres de la peinture vénitienne et française complètent l’ensemble, transformant la salle en un véritable “festival des chefs-d’œuvre”.

Moralité : la Joconde n’est pas seule. Elle est entourée de stars, mais comme toute diva, elle capte l’attention. À vous de jouer les spectateurs curieux et de lever les yeux ailleurs.

Conseils pratiques pour admirer La Joconde sans stress

Quand venir et par où entrer

La première chose à savoir : il y aura du monde. Toujours. Mais avec un peu d’organisation, vous pouvez limiter la casse.

  • Évitez les week-ends et vacances scolaires : sauf si vous aimez les foules compactes.
  • Privilégiez les nocturnes du vendredi : ouverture jusqu’à 21h45, ambiance plus calme et plus posée.
  • Arrivez tôt : dès l’ouverture, vous aurez quelques minutes de grâce avant l’invasion des groupes.

Côté entrées, ne vous ruez pas systématiquement vers la pyramide (la plus bondée). Essayez plutôt :

  • Le Carrousel du Louvre, via la galerie commerciale.
  • La Porte des Lions, quand elle est ouverte (véritable joker des connaisseurs).

Astuces pour profiter de l’expérience malgré la foule

Une fois devant elle, acceptez que ce ne sera pas une rencontre intime. Mais avec quelques astuces, vous pouvez rendre l’expérience agréable :

  • Reculez : le tableau est petit, mais on le voit mieux de loin, sans les perches à selfie devant le nez.
  • Prenez votre temps : contemplez d’abord Mona Lisa, puis promenez-vous dans la salle, et revenez ensuite. La foule se renouvelle sans cesse, vous trouverez forcément un moment plus calme.
  • Observez les visiteurs : parfois, le spectacle est dans la salle elle-même. Entre les chuchotements émerveillés, les soupirs déçus (“c’est plus petit que je croyais”), et les touristes qui filment en continu, vous aurez un panel d’émotions digne d’un théâtre comique.

Astuce bonus : si vous voulez vraiment profiter de La Joconde, préparez-vous à lâcher votre téléphone quelques secondes. Le plus beau souvenir ne sera peut-être pas dans votre galerie photo, mais dans votre mémoire.

Conclusion

La salle des États est bien plus qu’un écrin pour Mona Lisa : c’est une scène grandiose où dialoguent certains des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. La Joconde attire, fascine, intrigue — mais autour d’elle, d’autres toiles méritent tout autant votre attention.

Alors, lors de votre prochaine visite, ne vous contentez pas du rituel du selfie expédié. Prenez le temps de contempler, de vous laisser surprendre, de lever les yeux. Car le Louvre, et en particulier cette salle, offre toujours plus qu’on ne l’imagine.

La Joconde sourira encore demain. Mais vous, peut-être que vous repartirez avec le sourire en coin d’avoir découvert bien plus qu’un simple portrait.

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