
Ah, La Joconde. Peu de tableaux peuvent se vanter d’avoir un tel CV : star mondiale, protégée par une vitre blindée, entourée de fans hystériques armés de smartphones, et capable d’attirer à elle seule des millions de visiteurs chaque année. On pourrait presque s’attendre à ce qu’elle signe des autographes en fin de journée.
Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que ce petit portrait de 77 cm sur 53 cm est exposé dans un lieu monumental : la salle des États, l’une des plus grandes et prestigieuses salles du musée du Louvre. Cette salle, c’est un peu son palais, sa scène, son concert permanent. Et comme toute star, Mona Lisa ne se produit pas seule : autour d’elle, d’autres chefs-d’œuvre méritent amplement qu’on leur prête attention.
Alors, comment profiter au mieux de cette rencontre avec le sourire le plus célèbre du monde ? Plongeons ensemble dans l’histoire, les coulisses et les petites astuces pour apprécier pleinement la salle des États.
La Joconde voit le jour à Florence vers 1503, sous les pinceaux de Léonard de Vinci. On suppose qu’elle représente Lisa Gherardini, épouse d’un riche marchand de soie. Mais, comme souvent avec La Joconde, rien n’est totalement certain — ce qui ajoute évidemment au mystère.
En 1516, Léonard est invité en France par François Ier, grand amateur d’art. Le maître apporte avec lui plusieurs œuvres, dont ce portrait qu’il garde précieusement. Après sa mort, le tableau entre dans les collections royales. Pendant des siècles, il voyage discrètement : de Fontainebleau à Versailles, puis aux Tuileries, avant de trouver refuge au Louvre.
Ironie du sort : ce tableau, aujourd’hui entouré de barrières, n’était pas toujours traité avec tant d’égards. Au XVIIᵉ siècle, il ornait même une salle de bains royale — ambiance spa chic, mais pas franchement sécurisée.
Le statut de star de La Joconde n’est pas immédiat. Pendant longtemps, elle est admirée, certes, mais pas au point de provoquer des files d’attente interminables. Tout bascule au XIXᵉ siècle : écrivains et critiques, de Stendhal à Théophile Gautier, louent son mystère et son sourire.
Puis vient l’épisode qui la propulse dans la légende : le vol de 1911. Un certain Vincenzo Peruggia, ouvrier italien, réussit à subtiliser le tableau et à le cacher… sous son lit. Deux ans plus tard, il est retrouvé à Florence. L’affaire fait les gros titres, et soudain, le monde entier ne parle plus que d’elle.
Depuis, chaque apparition de La Joconde attire les foules. Lorsqu’elle voyage (au Japon, aux États-Unis), c’est un événement diplomatique majeur. Au Louvre, elle est désormais l’œuvre la plus surveillée, photographiée et commentée. Bref : une célébrité internationale avant même l’ère des réseaux sociaux.
Recevoir Mona Lisa et ses millions de visiteurs, c’est un défi logistique permanent. Depuis 2005, la salle des États a été totalement réaménagée :
Résultat : chaque jour, des milliers de personnes défilent, smartphones levés, pour capturer ce sourire. On dirait presque un tapis rouge permanent, sauf qu’ici, l’actrice principale ne bouge pas.
Mais soyons honnêtes : beaucoup de visiteurs entrent, foncent droit vers La Joconde, prennent une photo, et repartent. Grave erreur ! Car la salle des États, c’est aussi une galerie de trésors monumentaux.
Moralité : la Joconde n’est pas seule. Elle est entourée de stars, mais comme toute diva, elle capte l’attention. À vous de jouer les spectateurs curieux et de lever les yeux ailleurs.
La première chose à savoir : il y aura du monde. Toujours. Mais avec un peu d’organisation, vous pouvez limiter la casse.
Côté entrées, ne vous ruez pas systématiquement vers la pyramide (la plus bondée). Essayez plutôt :
Une fois devant elle, acceptez que ce ne sera pas une rencontre intime. Mais avec quelques astuces, vous pouvez rendre l’expérience agréable :
Astuce bonus : si vous voulez vraiment profiter de La Joconde, préparez-vous à lâcher votre téléphone quelques secondes. Le plus beau souvenir ne sera peut-être pas dans votre galerie photo, mais dans votre mémoire.
La salle des États est bien plus qu’un écrin pour Mona Lisa : c’est une scène grandiose où dialoguent certains des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. La Joconde attire, fascine, intrigue — mais autour d’elle, d’autres toiles méritent tout autant votre attention.
Alors, lors de votre prochaine visite, ne vous contentez pas du rituel du selfie expédié. Prenez le temps de contempler, de vous laisser surprendre, de lever les yeux. Car le Louvre, et en particulier cette salle, offre toujours plus qu’on ne l’imagine.
La Joconde sourira encore demain. Mais vous, peut-être que vous repartirez avec le sourire en coin d’avoir découvert bien plus qu’un simple portrait.
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